Les délais liés au processus de vente d’un bien immobilier sont relativement longs et il peut malheureusement arriver que l’acheteur vienne à décéder après avoir signé le compromis de vente. Une situation délicate qui peut remettre en cause la validité de la vente. Cependant, contrairement à ce que l’on peut penser, tout n’est pas perdu pour mener la vente à terme. Le compromis n’est pas considéré caduc dans tous les cas, ce qui permet de mener le processus de vente jusqu’à la fin.
La force du compromis de vente
En tant qu’avant contrat, le compromis de vente est un engagement de la part de l’acheteur comme du vendeur de mener à bien la vente. En règle générale, suite à la signature du compromis, l’acheteur dispose d’un mois et demi pour trouver un financement. Quelle que soit la situation, la vente est alors assurée, sous réserve que les clauses suspensives soient toutes validées. Il n’existe alors aucun moyen d’annuler le compromis sans que le vendeur ne soit dédommagé à hauteur du dépôt de garantie dans la majorité des cas.
Le compromis de vente force donc les deux parties à agir et à aller jusqu’à la signature de l’acte authentique sous peine de sanctions financières. C’est lui qui permet de donner du rythme au processus de vente et de pousser chaque partie à passer à l’action, car toute inaction dans les délais indiqués peut être sanctionnée. Cet avant-contrat peut être perçu à la fois comme une contrainte, mais aussi comme un précieux allié pour permettre à la vente d’arriver à terme dans les meilleures conditions possibles.
Le décès de l’acheteur suite à la signature du compromis de vente
Si l’acheteur décède suite à la signature du compromis de vente, ce n’est pas pour autant que le contrat est rompu. En effet, celui-ci sera directement transmis aux héritiers qui seront alors engagés à mener la vente à terme au même titre que l’acheteur initial. Cette règle ne prend pas en compte les conditions financières des héritiers qui devront quoiqu’il arrive respecter cet engagement et aller signer l’acte authentique de vente. Une situation qui peut se révéler particulièrement difficile dans certains cas, mais qui n’est pas sans issue.
Dans le cas où les héritiers ne seraient pas en mesure de financer le bien, ils peuvent demander à ce que la vente soit résolue par voie judiciaire. Le vendeur sera alors contraint d’attendre la fin de la procédure pour pouvoir remettre son bien en vente, mais les héritiers perdront le dépôt de garantie qui servira à dédommager le vendeur pour le temps perdu durant la procédure. Une autre issue possible vient d’un accord commun entre les deux parties qui souhaitent mettre un terme au compromis. L’avantage est double, le vendeur peut mettre dans l’instant son bien en vente et ne pas perdre de temps avec les procédures judiciaires qui peuvent se révéler particulièrement longues, et les héritiers de l’acheteur peuvent récupérer le dépôt de garantie sans encombre.
Quelles sont les conditions pour que le compromis de vente soit caduc ?
Pour que le compromis de vente soit invalidé, la seule solution demeure les clauses spécifiques au contrat. Une condition suspensive de survie de l’acteur qui aurait été ajoutée dans le contrat permet d’entraîner l’invalidité de celui-ci en cas de décès de l’acheteur comme du vendeur. Une solution qui permet de ne pas engager les héritiers en cas d’événements imprévus. Les sommes versées par l’acquéreur en tant qu’acompte seront reversées à ces héritiers dans leur intégralité.
La clause doit être établie au préalable d’un commun accord entre le vendeur et l’acquéreur afin de pouvoir être valable. Elle ne pourra pas être invoquée si elle ne figure pas sur le compromis de vente signé.
Une clause à double sens
De même que le vendeur peut demander la poursuite de la vente aux héritiers suite au décès de l’acheteur, l’acheteur peut également demander à la vente de se poursuivre aux héritiers du vendeur. Ceux-ci seront alors tenus de mener à bien la vente jusqu’à l’acte authentique et la remise des clés. De même, la présence d’une condition suspensive au sujet de la survie des parties permet d’éviter cette situation et ainsi de rendre le compromis de vente caduc.
Se faire aider dans la rédaction du compromis de vente
Afin d’éviter une situation compliquée pour vous ou vos héritiers, il est essentiel de rédiger un compromis de vente en bonne et due forme. Pour cela, il peut être judicieux de faire appel à un professionnel de l’immobilier qui est très familier avec ce genre de document. Celui-ci pourra prendre en charge sa rédaction afin de sécuriser aussi bien les acheteurs que les vendeurs durant le processus de vente. En vous appuyant sur le savoir-faire d’un professionnel, vous évitez les mauvaises surprises, et vous protégez vos héritiers en cas d’imprévu.
Pour toute question ou tout besoin d’accompagnement, durant le processus de vente, n’hésitez pas à contacter nos experts qui se feront une joie de vous aider à travers la rédaction et la signature de votre compromis de vente, mais aussi toutes les autres étapes relatives à la vente de votre bien immobilier.
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