Passoire énergétique : tout savoir

Selon le ministère de la Transition Écologique en France, pas moins de 4,8 millions de résidences sont actuellement répertoriées comme des passoires thermiques. Ces dernières désignent les habitations peu isolées se traduisant ainsi par des coûts énergétiques élevés pour leurs occupants, tout en contribuant de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre. Bien entendu, tout cela constitue un véritable problème environnemental. Comment savoir si votre domicile est qualifié de passoire énergétique ? Quels sont les impacts considérables ? Comment remédier à cette situation ? Quelles aides pour transformer des passoires énergétiques en maisons économes ? 

D’une manière générale, les indices tangibles relatifs à la consommation énergétique et le DPE permettent la classification du domicile en tant que passoire thermique. 

Les indices tangibles 

Ce sont les diverses indications avec lesquelles on peut reconnaître la situation de passoire thermique, sans analyses approfondies ni d’avis expert. Ces quelques indices constituent la qualification d’un domicile comme étant énergivore : 

• Un flux d’air élevé engendré par une faille au niveau de l’étanchéité des fenêtres et des portes, qui se ressent simplement en plaçant la main près de ces installations. 

• Une fluctuation importante de la température causée par une mauvaise isolation thermique de la maison. 

• Des factures d’énergie élevées par l’usage fréquent d’un système de chauffage ou de refroidissement, notamment pour lutter contre le froid en période hivernale. 

Le rôle du DPE 

Le Diagnostic de Performance Énergétique ou DPE reste la détermination la plus simple et la plus fiable pour noter un logement en termes énergétique. Ce document contient les informations synthétisées sur la consommation énergétique et l’estimation d’émission de gaz à effet de serre de la maison. 

Cet audit permet d’affirmer sa classe énergétique par le biais des indicateurs en lettres. Allant de A à G (du moins gourmand au plus énergivore), il faudra que le DPE attribue à l’habitation la lettre F ou G pour rentrer dans la catégorie « passoire thermique ». 

Vivre dans les conditions d’une passoire énergétique n’est nullement sans conséquence. Et cela se vérifie sur le confort quotidien, mais aussi sur le plan financier des habitants. Sur le long terme, les impacts environnementaux deviennent problématiques. 

Impacts sur le confort  

Le confort au quotidien se dégrade dans la mesure où les variations de température se font réellement ressentir par les habitants du domicile. Cela affecte le bien-être de ces derniers et peut entraîner des répercussions sur leur santé. 

Impacts sur la finance  

Le fait de dépendre des appareils de chauffage devient pesant financièrement et pourtant inévitable lorsque l’on vit dans une passoire énergétique. Les factures à payer ne cesseront d’augmenter puisque la conception de la maison oblige leurs occupants à recourir aux sources de chaleur ou de fraîcheur. La plupart de ces domiciles basculent même dans une situation de précarité énergétique lorsque les coûts énergétiques ne cessent de s’élever. 

Impacts sur l’environnement

L’utilisation abusive des appareils de chauffages vétustes altère considérablement l’environnement. Pour cause, due à leur conception classique et désuète, le taux d’émission de gaz à effet de serre augmente par rapport à un foyer qui n’en a pas recours. Par conséquent, les maisons « passoire énergétique » deviennent l’une des principales causes des changements climatiques. 

Afin de pallier le problème énergétique de l’habitation, une rénovation vis-à-vis des installations défaillantes peut être appliquée dans un premier temps. Par la suite, la mise en lumière des avancées technologiques contribuant à rendre les maisons plus économes peut être envisagée. 

La rénovation énergétique

En résolvant le souci de passoire thermique aux sources, le domicile pourrait bénéficier d’une efficacité énergétique favorable à ses habitants, mais aussi à l’environnement. Les solutions pratiques concernant la rénovation énergétique sont entre autres :

• L’isolation thermique qui consiste à améliorer l’isolement des murs et des toits. Grâce à l’ajout des mousses polymères ainsi que le comblement au niveau de la toiture, l’habitation pourrait garder efficacement la chaleur interne. 
• La réparation et le remplacement des ouvertures pour stopper les courants d’air. Dans ce cas, procéder à la rénovation des ouvertures de manière à ne pas laisser trop de combles constitue une solution efficace. 
• L’optimisation des systèmes de chauffage en adoptant quelques routines comme éteindre le chauffage dans les pièces inhabitées, régler manuellement la température du chauffage et automatiquement les horaires d’activation et d’extinction. 

Les innovations technologiques

La création de nouveaux appareils de chauffage aussi économiques que fonctionnels rend les maisons moins gourmandes en énergie. Penser à remplacer les systèmes vétustes rendrait donc service à la santé, à l’environnement, mais surtout aux dépenses mensuelles. 

Il existe différents types de chauffage adaptés à chaque foyer :

• Ceux qui fonctionnent à l’aide d’énergie renouvelable comme la pompe à chaleur aéro hydraulique. C’est un dispositif considéré gratuit qui exploite l’air et l’eau en extérieur pour chauffer l’intérieur de la maison. 
• Ceux qui fonctionnent à l’électricité comme le radiateur inertie pour une option économique, mais performante. Cet appareil de chauffage électrique se présente comme une excellente alternative pour les domiciles qui souhaitent réchauffer leur chambre indépendamment.  

Face aux menaces occasionnées par les passoires énergétiques, le gouvernement et d’autres entités spécialisées dans l’énergie procurent des soutiens financiers et toutes sortes d’accompagnement pour abolir les maisons énergivores. 

Les primes et subventions énergétiques 

Les aides financières octroyées par le gouvernement s’axent sur des primes énergies, des subventions gouvernementales et des crédits d’impôt. Elles servent à subventionner les travaux de rénovation concernant la précarité en énergie de l’habitation afin de faciliter sa transformation en maison économe. 

Toutefois, il est à noter que seuls les particuliers à revenu modeste peuvent bénéficier de ces aides et aucune procédure de demande n’est requise. 

Un accompagnement professionnel 

Outre l’État, des accompagnateurs experts en rénovation énergétique fournissent des appuis sur les aspects de cette transition de maison énergivore en habitation économe. Des services d’accompagnement technique, financier ou encore administratif sont proposés par ces accompagnateurs crédités.